Premières opérations en mer pour l’éolienne innovante 5MW d’EOLINK sur le site d’essais en mer SEM-REV
Le système d’ancrage est constitué de trois ancres et trois lignes d’amarrage reliées à une bouée immergée ; chaque ancre résistant à des charges allant jusqu’à environ 315 tonnes.
« L’opération n’a pas été facile car les ancres devaient être installées dans une zone très restreinte au sein de la concession SEM-REV, à côté d’autres prototypes installés, ainsi qu’en raison de conditions météorologiques difficiles », a déclaré Alain Morry, directeur commercial d’EOLINK. « L’unité de 5 MW figure sur la feuille de route technologique afin d’être en mesure de répondre aux projets commerciaux dont la mise en service est prévue pour 2028. »
Pour le site d’essais en mer SEM-REV, créé par Centrale Nantes et désormais opéré par la Fondation OPEN-C, il s’agit d’une étape importante vers l’accueil de plusieurs prototypes d’éoliennes flottantes en simultané. En ce sens, depuis 2022, plusieurs investissements ont eu lieu sur le site pour augmenter sa capacité d’injection sur le réseau à 10MW, en particulier pour accueillir le projet d’EOLINK
Crédits photos et vidéos : France Atlantique Project ©EOLINK-Fondation OPEN-C-Time to production
Le projet France Atlantique a reçu en 2022 une aide sous forme d’avance remboursable de 14,9 millions d’euros dans le cadre du programme France 2030 ; plus spécifiquement, l’installation du système d’ancrage sous-marin est partiellement financée par le projet européen Interreg Ocean DEMO. VALOREM et la société espagnole ACCIONA contribuent également au projet. VALOREM a notamment la charge de l’assemblage des turbines sur le flotteur et de l’exploitation et la maintenance via sa filiale VALEMO.
L’éolienne de 5 MW de la société d’ingénierie française est une version pré-commerciale des unités de plus de 15 MW qu’EOLINK développe. Le concept EOLINK repose sur une structure pyramidale brevetée à quatre mâts, qui conduit à une fondation 45 % plus légère qu’avec un mât d’éolienne unique et qui permet une production d’énergie supplémentaire de 10 % grâce à l’utilisation de pales d’éolienne plus longues.
Pour EOLINK, cette installation marque les premières activités en mer du projet France-Atlantique ; la prochaine étape en mer est attendue au 2e semestre 2024 avec le remorquage de l’éolienne flottante jusqu’au SEM-REV et sa connexion au réseau électrique français.